lundi 1 août 2016

Les chrétiens face à la violence de Jésus et de Dieu



Les enseignements radicaux d’amour, de pardon, de chasteté et de pauvreté de Jésus ne pouvaient s’expliquer que dans la perspective proche de la fin des temps. Jésus était un prophète apocalyptique. Il a annoncé l’imminence de l’apocalypse du vivant de certains apôtres. Mais la fin des temps n’a jamais eu lieu.
Dès la rédaction de l’évangile de Jean en 90-95, les premiers chrétiens se sont rendus compte que cette annonce explicite devenait gênante. Chez l’évangéliste Jean et dans les textes chrétiens qui ont suivi, toute mention de l’imminence du jugement dernier a été supprimée.
Cette question a été étudiée par nos soins, ici : http://www.ventscontraires.fr/2016/06/le-royaume-de-dieu-qui-ne-vient-pas.html

Confrontée à l’échec de cette annonce et à l’augmentation du nombre de ses fidèles, l’Église a dû s’organiser et se hiérarchiser. Mais si elle a tenté de faire oublier l’annonce centrale de Jésus, elle n’en a pas pour autant abandonné ses enseignements.
Ceux-ci, nous l’avons dit, sont basés sur l’amour, le pardon et la bonté. Il est impossible de trouver au sein des enseignements de Jésus à ses disciples ou aux foules qui l’écoutaient, le moindre verset justifiant le recours à la violence. Nous avons déjà étudié ce point ici : http://www.ventscontraires.fr/2016/07/les-chretiens-peuvent-ils-recourir-la.html

Pourtant, loin de respecter ses propres enseignements, Jésus était un homme irascible et violent. Et Dieu lui-même semble être, même dans le Nouveau Testament pacifique et symbole d'amour, un terrible juge qui ne répugne pas à la violence.

1/ Jésus n’hésitait pas à condamner à la damnation éternelle des villes entières au prétexte que ses habitants ne recevaient pas Jésus et ses disciples :

« Lorsqu'on ne vous recevra pas et qu'on n'écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. Je vous le dis en vérité: au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là. » (Mt 10,14-15) http://saintebible.com/lsg/matthew/10.htm / (Lc 9,5) http://saintebible.com/lsg/luke/9.htm / (Lc 10,10-12) http://saintebible.com/lsg/luke/10.htm

« Malheur à toi, Chorazin! malheur à toi, Bethsaïda! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi. » (Mt 11,21-24) http://saintebible.com/lsg/matthew/11.htm / (Lc 10,10-15) http://saintebible.com/lsg/luke/10.htm

2/ Jésus n’a pas hésité à tracer des lignes de démarcation morales très claires, bien loin de ses paroles de pardon :

« Quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 10,33) http://saintebible.com/lsg/matthew/10.htm

Il s’agit d’une déclaration qui entre en contradiction avec celle-ci : « Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. » (Mt 12,31-32) http://saintebible.com/lsg/matthew/12.htm / (Mc 3,28-29) http://saintebible.com/lsg/mark/3.htm / (Lc 12,8-10) http://saintebible.com/lsg/luke/12.htm
Saint Paul a ainsi pu devenir saint malgré qu’il ait largement blasphémé contre Jésus.

« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. » (Mt 10,34-36) http://saintebible.com/lsg/matthew/10.htm

« Celui qui n'est pas avec moi est contre moi. » (Mt 12,30) http://saintebible.com/lsg/matthew/12.htm / (Lc 11,23) http://saintebible.com/lsg/luke/11.htm

3/ En contradiction totale avec ses enseignements, il a  violemment chassé les marchands du Temple :


« Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. » (Mt 21,12) http://saintebible.com/lsg/matthew/21.htm / (Mc 11,15-16) http://saintebible.com/lsg/mark/11.htm / (Lc 19,45-46) http://saintebible.com/lsg/luke/19.htm / (Jn 2,14-16) http://saintebible.com/lsg/john/2.htm



4/ Il n’a pas hésité à se montrer dur avec les foules :

« Cette génération est une génération méchante; elle demande un miracle; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui de Jonas. » (Lc 11,29) http://saintebible.com/lsg/luke/11.htm
« Hypocrites ! vous savez discerner l'aspect de la terre et du ciel; comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? » (Lc 12,56) http://saintebible.com/lsg/luke/12.htm

5/ De même, il a eu des mots violents envers les prêtres qui ne semblaient pas mériter le salut selon lui :

« Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ? » (Mt 23,33) http://saintebible.com/lsg/matthew/23.htm

6/ Jésus a également parfois été très colérique face à l’attitude de ses propres apôtres, souvent à cause du manque d’intelligence et de foi de ces derniers :

« Pierre, prenant la parole, lui dit : Explique-nous cette parabole. Et Jésus dit : Vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence ? » (Mt 15,15-16) http://saintebible.com/lsg/matthew/15.htm / (Mc 7,17-18) http://saintebible.com/lsg/mark/7.htm

« Gens de peu de foi. » (Mt 16,8) http://saintebible.com/lsg/matthew/16.htm

« Les disciples, en passant à l'autre bord, avaient oublié de prendre des pains. Jésus leur dit: Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. Les disciples raisonnaient en eux-mêmes, et disaient: C'est parce que nous n'avons pas pris de pains. Jésus, l'ayant connu, dit: Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur ce que vous n'avez pas pris de pains? Etes-vous encore sans intelligence, et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés, ni les sept pains des quatre mille hommes et combien de corbeilles vous avez emportées? » (Mt 16,5-10) http://saintebible.com/lsg/matthew/16.htm

« Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan ! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. » (Mt 16,23) http://saintebible.com/lsg/matthew/16.htm / (Mc 8,33) http://saintebible.com/lsg/mark/8.htm

« Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je ? » (Mt 17,17) http://saintebible.com/lsg/matthew/17.htm / (Mc 9,19) http://saintebible.com/lsg/mark/9.htm / (Lc 9,41) http://saintebible.com/lsg/luke/9.htm

« Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon ? C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. » (Mt 17,19-20) http://saintebible.com/lsg/matthew/17.htm

« S'étant réveillé, il menaça le vent et les flots, qui s'apaisèrent, et le calme revint. Puis il leur dit : Où est votre foi ? Saisis de frayeur et d'étonnement, ils se dirent les uns aux autres : Quel est donc celui-ci, qui commande même au vent et à l'eau, et à qui ils obéissent ? » (Lc 8,24-25) http://saintebible.com/lsg/luke/8.htm / (Mc 4,39-41) http://saintebible.com/lsg/mark/4.htm

« Les apôtres dirent au Seigneur: Augmente-nous la foi. Et le Seigneur dit: Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi, et plante-toi dans la mer; et il vous obéirait. » (Lc 17,5-6) http://saintebible.com/lsg/luke/17.htm

7/ Jésus méprisait sa famille :

« Comme Jésus s'adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. Quelqu'un lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma soeur, et ma mère. » (Mt 12,46-50) http://saintebible.com/lsg/matthew/12.htm / (Mc 3,32-35) http://saintebible.com/lsg/mark/3.htm / (Lc 8,19-21) http://saintebible.com/lsg/luke/8.htm

« Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Lc 14,26) http://saintebible.com/lsg/luke/14.htm

7bis/ Les rares fois où Jésus s’exprime sur sa mère, il est très dur avec elle :

« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: Heureux le sein qui t'a porté! heureuses les mamelles qui t'ont allaité ! Et il répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » (Lc 11,27-28) http://saintebible.com/lsg/luke/11.htm

« Le vin venant à manquer, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont point de vin. Jésus lui répondit : Femme, qu’ya-t-il de commun entre vous et moi ? » (Jn 2,3-4) http://saintebible.com/kjv/john/2.htm

8/ Les apôtres ne sont pas en reste dans la violence :
« Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais on ne le reçut pas, parce qu'il se dirigeait sur Jérusalem. Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? » (Lc 9,51-54) http://saintebible.com/lsg/luke/9.htm

9/ Quelques temps après la mort de Jésus, l’assassinat de deux disciples reste également un épisode troublant des textes canoniques. Qu’il s’agisse d’une intervention divine ou d’un assassinat par les disciples, cette double mort témoigne de la violence de ceux qui professaient l’amour absolu et le pardon :

« Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété, et retint une partie du prix, sa femme le sachant; puis il apporta le reste, et le déposa aux pieds des apôtres. Pierre lui dit: Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ? S'il n'eût pas été vendu, ne te restait-il pas? Et, après qu'il a été vendu, le prix n'était-il pas à ta disposition? Comment as-tu pu mettre en ton coeur un pareil dessein? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs. Les jeunes gens, s'étant levés, l'enveloppèrent, l'emportèrent, et l'ensevelirent.

Environ trois heures plus tard, sa femme entra, sans savoir ce qui était arrivé. Pierre lui adressa la parole: Dis-moi, est-ce à un tel prix que vous avez vendu le champ? Oui, répondit-elle, c'est à ce prix-là. Alors Pierre lui dit: Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l'Esprit du Seigneur? Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront. Au même instant, elle tomba aux pieds de l'apôtre, et expira. Les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte; ils l'emportèrent, et l'ensevelirent auprès de son mari. Une grande crainte s'empara de toute l'assemblée et de tous ceux qui apprirent ces choses. »
(Actes 5,1-11) http://saintebible.com/lsg/acts/5.htm

10/ L’horreur de l’enfer

L’enfer serait un lieu de damnation éternelle. Les âmes y brûleraient continuellement dans d’atroces souffrance. Ceux qui n’auront pas cru le message de Jésus seront condamnés.
Quel Dieu d’amour et de pardon permettrait cela ?

« Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. » (Mt 22,13-14) http://saintebible.com/lsg/matthew/22.htm

« Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne. » (Mt 5,29-30) http://saintebible.com/lsg/matthew/5.htm / (Mc 9,43-47) http://saintebible.com/lsg/mark/9.htm

« Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. » (Mt 25,41) http://saintebible.com/lsg/matthew/25.htm

« Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Mc 16,16) http://saintebible.com/lsg/mark/16.htm

11/ Face à l’enfer, le paradoxe chrétien


Le passage qui suit est tout entier tiré du texte de René Pommier consacré à Thérèse d’Avila : http://rene.pommier.free.fr/Avila00.htm

Seuls quelques mots ont été changés ou supprimés. Le texte était une dénonciation féroce et imparable de la pensée de cette sainte, docteur de l’église. Je n’ai fait que légèrement modifier celui-ci afin de pouvoir étendre cette critique à l’ensemble des chrétiens.


Un chrétien ne doute pas un instant, parce qu'il l'a toujours entendu dire, qu'on ne peut être sauvé que dans la foi, et que, par conséquent, tous les incroyants, tous les adeptes d'une autre religion, et tous les hérétiques sont nécessairement damnés, même s'ils n'ont jamais commis d'acte grave, même s'ils se sont, au contraire, toujours montrés bons et vertueux, même s'ils n'ont pas eu la possibilité de commettre aucun acte personnel et responsable, comme tous les nouveau-nés morts sans avoir été baptisés. Il est persuadée, d'autre part, parce qu'il l'a toujours entendu dire, que les souffrances les plus horribles que l'on peut éprouver ici-bas ne sont rien à côté de celles de l'enfer qui durent éternellement. Et cela ne l'empêche aucunement d'être en même temps persuadé, parce qu'il l'a toujours entendu dire, que Dieu est infiniment aimant et miséricordieux et que les hommes ne peuvent mieux employer leur temps qu'en le louant et en célébrant sa bonté et sa justice.

Il ne lui vient pas une seconde à l'esprit l'idée que, si effectivement des hommes devaient être soumis éternellement aux souffrances auxquelles il croit qu'ils sont soumis en enfer, et la plupart d'entre eux sans avoir jamais commis le moindre crime, ce qui serait infini, ce n'est pas la bonté de Dieu mais sa méchanceté. Et les bons chrétiens passent leur temps à s'écrier, à s'exclamer : « qu'il soit béni pour toute l'éternité ! »

Logiquement un bon chrétien devrait se dire ou bien que Dieu est injuste ou bien que l'enfer n'existe pas. Mais il ne songe jamais un seul instant à mettre en cause la justice de Dieu non plus que l'existence de l'enfer. Il lui resterait alors la solution de se dire que la justice de Dieu est différente de celle des hommes, ce qui nous semble injuste ne l'étant qu'au regard de ce que Pascal appelle « notre misérable justice » et non au regard de la véritable seule justice véritable, celle de Dieu.
Mais cette solution, qui n'est pas sans poser elle-même de redoutables problèmes, devrait alors le conduire à prendre son parti du sort des damnés, à se dire qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent, même s'ils ne nous paraissent aucunement le mériter. On ne peut plaindre profondément, plaindre infiniment les damnés, si, au fond de soi, l'on ne pense pas que leur sort est profondément, infiniment injuste.

Au XVIe siècle, de nombreux chrétiens se désespéraient pour ces millions d'âmes qui se perdaient dans le Nouveau-Monde. Mais ils auraient aussi du se désespérer pour toutes celles qui s'y sont perdues pendant les quinze siècles ayant suivis la venue du Christ.Tout chrétien devrait aussi se désespérer pour toutes celles, encore beaucoup plus nombreuses, qui, dans le Nouveau-Monde et ailleurs, se sont perdues pendant quatre mille ans parce que le Christ n'est venu racheter les hommes de la faute d'Adam que quatre mille ans après qu'elle a été commise. Les chrétiens devraient aussi s'étonner que des âmes puissent se perdre faute d'instruction religieuse, alors qu'il ne dépendait pas d'elles de recevoir ou de ne pas recevoir une telle instruction.

Ils devraient s'étonner que le salut ou la perte d'une âme puisse être ainsi une question de hasard puisque la même âme qui sera sauvée, si elle a reçu une instruction religieuse, ne l'aurait pas été si elle ne l'avait pas reçue. Cette situation est parfaitement injuste. Mais alors comment la concilier avec l'infinie bonté de Dieu sur laquelle un chrétien s'extasie continuellement ?

1 commentaire:

  1. " tous les adeptes d'une autre religion, et tous les hérétiques sont nécessairement damnés, même s'ils n'ont jamais commis d'acte grave, même s'ils se sont, au contraire, toujours montrés bons et vertueux, même s'ils n'ont pas eu la possibilité de commettre aucun acte personnel et responsable, comme tous les nouveau-nés morts sans avoir été baptisés "
    ahahaha tu pourra lire les écrits du père Kolbe à ce sujet (le saint d’Auschwitz, tué par les nazis)

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