
Le Supplément du 24 janvier 2016 a été marqué par la présence sur le plateau de Idriss Sihamedi, président de l'ONG islamique Barakacity.
Sur ce plateau, devant Najat Vallaud-Belkacem, il a notamment déclaré ne pas serrer la main des femmes, comme certains rabbins, et a semé le trouble en refusant de condamner explicitement l'État Islamique.
Pourquoi la question d'Ali Badou était effectivement scandaleuse :
L'ONG l'explique très bien dans un post Facebook (https://www.facebook.com/BarakaCity/photos/a.437611432368.204374.223871557368/10154001988337369/?type=3&theater) et elle a totalement raison.
Étant présente sur le sol syrien et en lien étroits avec de nombreuses personnes là-bas, il lui est impossible de désavouer publiquement l'État Islamique sans risquer de nombreuses vies ! De plus, cela la couperait d'une grande partie d'une jeunesse radicalisée qui l'écoute aujourd'hui car son discours est loin de la condamnation ambiante à l'égard des l'EI.
Indépendamment de tout jugement sur la question de la sincérité et de la légitimité de l'association et de l'Islam en général, il est parfaitement logique qu'Idriss Sihamedi refuse de répondre à cette question et il est scandaleux qu'Ali Baddou la lui pose. L'attitude de Najat
Son manque de réaction à des propos contraires à tous les principes républicains démontre la puissance de la peur qui saisit les personnes souhaitant critiquer l'Islam.
Ici, critiquer les propos de Idriss Sihamedi, c'est critiquer un musulman et l'Islam et c'est donc de l'islamophobie et donc, quelque part, c'est du nazisme et 6 millions de morts.
Voilà comment réfléchit un gauchiste et voilà pourquoi Najat s'est tut alors que devant un membre de l'extrême-droite tenant des propos similaires sur les femmes, elle aurait quitté le plateau avec pertes et fracas.
Mais l'attitude de Najat est anecdotique !
Le véritable enseignement de ce débat, c'est la constatation du divorce entre les jeunes de banlieues, musulmans culturellement, et l’intelligentsia parisienne qui les avait courtisé pendant des décennies.
Fable franco-arabe
Ali contre Idriss, c'est la fin d'une époque.
Ali, c'est le fils de diplomate, le bourgeois mondialiste, drogué à l'esprit canal.
Idriss, c'est le musulman pieu, universaliste religieux, qui a sans doute regardé les productions Canal + dans sa jeunesse.
Ali et Idriss, c'est une fable moderne.
Deux arabes français, aux trajectoires opposées, qui se retrouvent sur le plateau de la chaîne de télévision qui a le plus œuvré à la promotion de l'immigration et de la culture de la banlieue au nom du "cool".
L'esprit racaille + a toujours été dans le sens du mythe de la justesse des révoltes contre le pouvoir, les vieux, les bourgeois, la France, les traditions, etc.
S'il n'est qu'une chose à retenir de ce débat c'est qu'il n'aurait jamais du avoir lieu.
Situation idéale : Ali et Idriss (sans oublier Najat) n'auraient jamais du se retrouver en France.
Situation acceptable : Idriss aurait dû oublier depuis longtemps ses racines culturelles et religieuses en se coulant dans le moule identitaire français, tout comme Ali a su le faire.
Aucune de ces situations normales n'a eu lieu et il est certain qu'aujourd'hui, la France assiste à un morcèlement culturel et identitaire qui sonne le glas de la France Éternelle.
La France de demain
C'est un double divorce auquel on a assisté sur le plateau du Supplément.
1/ Le divorce entre la France homogène culturellement et la France multi-culturelle. Nous sommes entièrement plongés dans un modèle multi-culturel et il est maintenant impensable de retourner en arrière autrement que par la force.
2/ Le divorce entre Canal + et les banlieues. C'est un phénomène qui couve depuis le mariage pour tous et l'affaire Dieudonné. Aujourd'hui la fin de cette relation est évidente.
Face à la situation actuelle, il ne nous reste plus que l'insurrection...
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