
Beaucoup d'intellectuels - de gauche comme de droite - considèrent que la bataille culturelle chère à Antonio Gramsci est toujours d'actualité et que la droite est en train de remporter la victoire grâce à l'absence de projet politique et culturel de gauche. (1)
C'est une idiotie sans nom. Si la droitisation du peuple français est évidente (2), cela n'est pas dû à une victoire culturelle de la droite et de ses représentants mais bien à l'absurdité congénitale de l'idéologie gauchiste.
Évidemment que le mythe du vivre-ensemble et du padamalgam sont destinés à se heurter au réel.
Évidemment que le multiculturalisme est voué à faire des nations européennes des poudrières.
Mais il y a bien longtemps que la droite a perdue la bataille culturelle pour de bon.
Sidérée par les attaques sur sa "xénophobie", son "antisémitisme" ou sa "réhabilitation du vichysme", la droite est morte depuis 68 et ne signifie rien d'autre pour des jeunes générations que la sécurité, le capitalisme et un peu plus de dureté sur la question migratoire.
Le véritable gagnant de la bataille culturelle est visible de manière évidente lorsque l'on analyse les nouvelles générations. Il s'agit de la racaillisation des esprits.
Il suffit de passer quelques heures dans un lycée, même privé, même bien noté et bien fréquenté, pour se rendre compte que les modes vestimentaires, les goûts musicaux, la façon de s'habiller, les tics de langage... Tout est copié sur les racailles.
L'abêtissement intellectuel permis par l'inanité du programme éducatif et culturel des 68ards a créé un vide immense, un néant qui a engendré son comblement par ce qui se fait de pire en matière d'intelligence, de grandeur et de beauté : la culture de la racaille.
La radio Le Mouv', tête de pont de Radio France chez les jeunes qui était spécialisé dans le rock est devenue, du jour au lendemain, une radio de "musiques actuelles".
Aujourd'hui, les jeunes écoutent majoritairement Jul et Booba, ne lisent plus - surtout pas les classiques - et passent leur temps à s'envoyer des snapchats en zonant sur Facebook.
Voilà le vrai vainqueur de cette débâcle culturelle, morale, intellectuelle et même physique : la culture racaille.
L'emploi du terme racaille n'est peut-être qu'un euphémisme qui empêche de voir le mouvement sociologique et civilisationnel de fond alors je vais employer un terme plus polémique mais - peut-être - plus adapté à la situation.
Le véritable vainqueur du combat culturel, c'est l'africanisation des esprits.
Y a-t-il un espoir ? Oui. Mais le temps presse.
Sur le sujet : La bataille des idées, perdue pour tous
Sources :
(1) http://www.lepoint.fr/politique/la-droite-a-gagne-la-bataille-culturelle-de-ce-debut-de-siecle-09-10-2015-1972182_20.php
(2) http://www.ventscontraires.fr/2015/12/refondation-de-la-droite-ou-suicide.html
En lisant cartouche (livre d'éditaux d'AdBenoit de 1970 à 2010) on se rend compte que ça fais des années qu'on parle de la fin de l'hégémonie de la gauche culturelle. Dans dix ans peut être qu'on dira toujours la même chose. C'est (à mon avis) la gauche qui clame la victoire culturelle de la droite pour espérer créer une réaction dans son camp.
RépondreSupprimerEt j'aurai pas tendance à dire que la victoire est celle de la culture racaille, plutôt de la culture libérale. iPhone, FB, Snapchat...tout le temps c'est pas les wesh qui l'on inventé. Tout comme le rap et ses codes, ils ont été promus et mit sur le devant de la scènes par le système libéral.
Continuez comme ça, il est excellent ce blog.