jeudi 11 février 2016

Michel Tournier et la politique de la chaise vide

Michel Tournier et la politique de la chaise vide

Superbe texte !

Malgré la qualité de cet article, l'on peut faire remarquer deux choses, l'une sur le fond et l'autre sur la forme.

Sur la forme, d'abord, c'est la vulgarité du passage décrivant les préoccupations des politiques qui provoque un sentiment de malaise par son décalage totale avec le ton général du texte.
Cette gène, sans doute voulue par l'auteur, est créée par un changement de rythme qui symbolise très bien à quel point les hommes politiques sont à mille lieues du sérieux qu'impose leur fonction.
Gêne provoquée donc, très efficacement... Trop efficacement ?

Sur le fond, il est tout à fait salutaire qu'aucun représentant de premier plan de l’État ne se soit rendu à cet enterrement. Cela participe de manière éclatante à la démonstration que la Culture n'est plus aujourd'hui qu'un vague souvenir dans notre pays et que la caste dirigeante préfère s'afficher aux côtés d'Anish Kapoor ou de Yann Barthès que de célébrer la mémoire d'un monument de la littérature de notre pays.

Quoi qu'il en soit, il est fort à parier que Michel Tournier, dangereusement enraciné et réactionnaire, n'aurait que peu gouté à la présence de Fleur Pellerin.

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