Le choix du Front National de continuer à parler de la sortie de
l'Union Européenne et de l'Euro est un excellent calcul politique.
C'est une décision contestée par beaucoup qui voient dans ces sujets
une barrière interdisant l'arrivée au pouvoir du FN lors des prochaines
élections présidentielles.
Ils auraient raison si, en 2017, la victoire de Marine Le Pen était envisageable.
Ce n'est évidemment pas le cas.
Le FN n'aura sa chance qu'en 2022. A cette date, le remise en cause de
l'UE et de l'Euro seront deux chevaux de bataille qui seront tout à fait
opérants.
L'UE se divise mortellement face à la crise migratoire
et la perte de souveraineté des états devient extrêmement problématique
dans de nombreux secteurs qui atteignent un point de rupture évident.
Le plus emblématique de ces corps de métier pâtissant de
l’assujettissement à Bruxelles : le secteur agricole. Sa chute est en
effet due à l'impossibilité pour la France de protéger ce secteur vital
de la concurrence étrangère à cause de règles européennes
contraignantes.
Le pari du Front National est excellent. C'est le
seul parti français qui parle depuis des années des dangers mortels de
la soumission à l'UE et, alors que le système européenne va subir d'irrémédiables cassures, il serait idiot de laisser ce sujet de côté,
ouvrant la voie à sa récupération immédiate par la gauche.
Stratégiquement, continuer à demander une réforme profonde de l'UE puis,
à défaut, un référendum sur la sortie de cette entité - Euro compris -
est un excellent axe de conquête politique qui paiera en 2022, ou même
avant.
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