A première vue, les dernières élections régionales n’ont profité de façon franche à personne.
Le Parti Socialiste (PS), même s’il conserve plusieurs bastions, perd beaucoup de régions et devra même se passer de conseillers régionaux dans certaines régions !
Les Républicains (LR) ne gagnent pas autant de régions qu’ils auraient pu l'envisager même s’ils comptent de belles victoires comme par exemple les Pays de la Loire et l’Île de France.
Le Front National (FN) ne gagne aucune région malgré un premier tour exceptionnel.
Et pourtant, il y a 4 forces politiques qui tirent leur épingle du jeu :
Le Front Républicain qui démontre sa vitalité.
Le Front National qui progresse lentement mais sûrement.
L'idée d'une Droite souverainiste.
Les pragmatiques qui pressentent qu'il est urgent de préparer l'avenir.
Le Front Républicain, obstacle de taille
Le Front Républicain a prouvé son efficacité.
Grâce à une propagande médiatico-culturelle intense, les français se sont massivement mobilisés contre le « F-Haine ». Le Front National est encore considéré comme un repoussoir pour une grande partie des Français et
Marine Le Pen ne sera donc pas élue en 2017.
La seule possibilité d’inverser la tendance serait qu’un ou plusieurs événements dramatiques se produisent en France prochainement. Ce n’est pas impossible mais reste malgré tout fortement
improbable.
Le Front National : enracinement et croissance
Malgré la propagande
insensée qui s’est déversée sur la population Française, le vote FN s’est renforcé au second tour ! Il y a une
augmentation régulière de l’électorat Front National d’élection en élection.
L’implantation massive du Front National dans tous les conseils régionaux de France est également une excellente nouvelle pour ce parti. Cela lui permettra en effet de créer une
dynamique locale intéressante tout en formant politiquement 358 personnes à l’exercice du pouvoir.
Autre bon point pour le FN : le Front Républicain est vu comme un déni de démocratie par tous ses électeurs, y compris les derniers en date. Cela participe donc parfaitement à la mobilisation de tous les sympathisants FN qui se voient insultés de manière absolument impensable par toute l’intelligentsia parisienne.
Il est certain que le gain d’une région aurait été exceptionnel mais les enseignements de cette élection nous le montrent sans détour : le Front National est un gagnant de ces élections.
Face à l'apathie général : la refondation de la Droite
La Droite est aujourd’hui en passe de s'implanter durablement en France. L’addition des voix LR + FN + Divers droite au premier tour le montre clairement :
la France penche à droite.
Aujourd’hui, il est urgent pour les patriotes français de profiter de cette dynamique en refondant totalement cette mouvance politique.
À défaut, le consensus mou du centre-droit - aveugle aux dangers du monde moderne - s'imposera.
Il est fondamental qu’un parti politique rassemble certaines personnalités LR, la Droite Populaire, Sens Commun, Debout La France et le Front National.
L’union de la Droite devra être
libérale économiquement mais étatiste ;
identitaire mais ouverte au monde. Elle devra être le parti du bon sens face à celui de l’idéologie.
De façon extrêmement grossière, son programme devra entre autres être basé sur quelques points simples et faisant l'unanimité :
- Souverainisme
- Libération de l'entrepreneuriat
- Fin de l’imposition massive des TPE, PME et des particuliers
- Économies massives de l'administration
- Contrôle étatique des industries stratégiques (exemple : concessions autoroutières, armement, secteur énergétique, etc.)
- Politique d'innovation technologique
- Fin du laxisme judiciaire
- Fin de l'immigration extra-européenne
- Politique écologique
- Politique agricole protectrice
- Etc, etc.
Cette Droite traditionnelle devra également s’éloigner stratégiquement de ses démons – perçus comme extrémistes :
- Opposition à l'IVG et aux avancées humanistes
- Remigration
- Sortie immédiate de l’UE
- Etc, etc.
Cette union de la Droite réunirait de très nombreux suffrages, sans doute près de 40 % dès le premier tour.
Le parti devra être dirigé par Marine Le Pen, en lien étroit avec des Vice-présidents comme Nicolas Dupont-Aignan, Nicolas Dhuicq et Florian Philippot.
L’afflux de cadres de qualité en ferait un parti prêt à gouverner la France.
Mais cette option est évidemment – et malheureusement - hautement improbable et il apparait de plus en plus évident que, dans le camp des patriotes, ce sont bien les pragmatiques qui sont aujourd’hui renforcés dans leurs convictions par les résultats de ces élections.
Le pragmatisme face aux illusions
Qui sont les pragmatiques ?
Les pragmatiques sont les patriotes français qui ont compris depuis quelques temps maintenant que la France était menacée par deux phénomènes graves :
1/ La globalisation et la
disparition des particularismes culturels français et européens au profit d’une culture mondialisée et métissée, largement américaine.
2/
La dilution ethnique, c'est-à-dire le "Grand Remplacement" théorisé par Renaud Camus. Pour parler crument, "l'africanisation de l'Europe" comme a pu l'écrire Julien Rochedy dans
Valeurs Actuelles.
Face à ces menaces, les défenseurs de l’identité française et du génie européen ont une vision fondamentalement dénuée de toute idéologie.
Croyant de moins en moins au « grand soir » ou à l’arrivée au pouvoir d’un parti patriote, ils envisagent désormais l’irrémédiable imposition à la France du modèle multiculturel américain.
Anticipant ce monde des communautés et des tensions, les pragmatiques sont conscients que,
dans une société multiculturelle, si le vague ciment national qu'est la consommation s’effondre, c'est la guerre civile immédiate.
Ils essaient donc d’imaginer les meilleurs moyens de préparer le terrain à cet affrontement culturel et civilisationnel qui se profile tout en défendant et en faisant perdurer leur identité.
Force est de constater que le scrutin des régionales leur donne raison.
La propagande médiatico-culturelle, couplée à l’inculture généralisée des français est un adversaire redoutable.
Non seulement il est devenu très clair que
le Front National ne remportera pas les présidentielles en 2017, mais en plus, la recomposition du paysage politique autour d’une Droite traditionnelle apparait comme
très peu probable.
Plus la victoire du Front National sera décalée, moins les patriotes auront de marge de manœuvre pour mener à bien les réformes urgentes.
Le dernier espoir viendra donc de 2022 mais cette échéance est très lointaine et qu’il faut donc commencer à s’organiser comme s’il n’y avait aucun espoir.
C’est en ce sens que l
a victoire des nationalistes corses est une victoire du pragmatisme. Conscients que leur salut ne viendra pas d’une France qui s’enfonce dans la crise, les Corses se sont mobilisés en masse pour élire un représentant nationaliste, et donc indépendantiste. Le peuple Corse prend là
une voie qu’il est nécessaire de saluer. Il s’agit, non seulement de la décision d’un peuple qui souhaite continuer à écrire son histoire, mais également d’une victoire du pragmatisme populaire face à l’idéologie dominante du multiculturalisme.
On regrettera ce si beau pays et ce peuple si fier mais il est évident qu'ils ont fait leur choix. Et quel patriote français, même attaché à l'intangibilité du territoire français, pourrait en
vouloir aux Corses ?
Conclusion :
Les temps s'annoncent durs et vaincre la paresse intellectuelle des français sera une tâche immense. La victoire des idées patriotes, seul espoir pour sauver la France et l'Europe, paraît de plus en plus improbable avant 2022.
Sauf à ce que la folle politique migratoire de nos élites ne fasse prendre conscience plus tôt que prévu aux français de leur identité...
Organisons-nous comme si voter était inutile et votons comme si s'organiser était sans espoir.